[Monument à Edouard Aynard]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0156 05
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique Monument à Edouard Aynard. Tony Garnier, architecte ; Jean Larrivé, sculpteur ; 1919. Inauguration : 15 juin 1919. Inscription(s) sur l'image : "Edouard Aynard / Président de la / Chambre de / Commerce de Lyon / député du Rhône / membre de / l'Institut / 1873-1913" (sur le piédestal).
historique Edouard Aynard (1er janvier 1837 - 25 juin 1913) est né à Lyon et mort à Paris. Issu de la bourgeoisie lyonnaise, appelé très tôt à la direction d'une banque - notamment à la président de la Banque lyonnaise des Dépôts -, il fonde le "Journal de Lyon" et crée l'Ecole supérieure de Commerce. Conseiller municipal de la Ville de Lyon (1871-1880), ce n'est qu'en 1889 qu'il devient député de la 8e circonscription et défend ardemment les idées libérales jusqu'en 1912. Membre de l'Académie de Lyon, de l'Académie des Beaux-Arts et de la Commission des Monuments historiques, "il fut l'un des initiateurs, en 1903, de cette admirable exposition des Primitifs français à la suite de laquelle bien des théories ont dû être révisées" (discours de L. Bernier). Edouard Aynard est l'auteur de divers ouvrages, notamment d'un opuscule sur les "Poésies de Barthélemy Tisseur" [BM Lyon, Rés 451399], d'un ouvrage sur "L'oeuvre de Gaspard André" [BM Lyon, 24757], architecte lyonnais, et de "Lyon en 1889" [BM Lyon, 145344]. Enfin, ce réformateur des musées publia aussi en 1844 les "Peintures décoratives de Puvis de Chavannes au Palais des Arts" [BM Lyon, 145343], en 1887 les "Musées de Lyon, leur état actuel, leur avenir" [BM Lyon, 145377], et en 1904 les "Transformations de l'amateur d'art" [BM Lyon, 128477].
historique Dès 1914, un comité se constitue pour perpétuer la mémoire d'Edouard Aynard par un monument. Il est exécuté à Paris et expédié en 1919 par l'emballeur Chenue. Les statuettes disposées de part et d'autres du monument - statuettes dérobées dans les années 1990 - sont fondues à la cire perdues. Le monument est dévoilé le 15 juin 1919 en présence d'une nombreuse assemblée lors d'une cérémonie au cours de laquelle deux discours sont prononcés : l'un de Jean Coignet, président de la Chambre de Commerce, l'autre de Edouard Herriot, maire de Lyon (cf. Le Salut Public, 16 juin 1919). Le monument se compose d'un piédestal portant le buste d'E. Aynard et les deux statuettes : "Deux artistes... ont encadré [Aynard] de deux symboles. A droite, Apollon qui, par bonheur, n'est pas seulement le dieu des rimeurs médiocres, mais qui représente l'inspiration, le feu intérieur, l'idée. A gauche, Athéna, une sagesse, oui, mais une sagesse armée de la lance, une sagesse qui combat, une sagesse qui même pour se défendre attaque. Monsieur Edouard Aynard n'eut pas, je pense, désavoué cette interprétation" (E. Herriot). Le Progrès de Lyon daté du 16 juin 1919 en donne la description complète : "C'est une haute stèle de marbre blanc d'une simplicité géométrique sur laquelle se dresse le cou puissant, le visage impérieux et narquois, le large front poli de l'illustre Lyonnais (le socle et le buste sont monolithique). De part et d'autre du buste et au-dessous, deux figures de bronze doré d'un dessin classique très pur adoucissent ce que ce blanc pilône a d'audacieux et de rude. A droite, c'est Pallas promachos, gardienne des cités, portant au bras gauche la lance et le bouclier ; au poing droit, la chouette, emblème de la sagesse. A gauche, c'est Apollon, armé de la lyre antique... Ces deux allégories discrètes rappellent l'homme politique, l'homme des grandes affaires, l'érudit, l'artiste que fut Edouard Aynard".
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP01880.
note bibliographique Le monument public français : l'exemple de Lyon / Gilbert Gardes, 1986 [BM Lyon, 6900 E2 GAR]. - "Tony Garnier, le visionnaire" / Dossier par Gérard Corneloup et Séverine Meille in Lyon Figaro, 29 mars 1990, p.23-34. - "Un grand bourgeois de la rive gauche : Edouard Aynard" / P. Callet in Rive gauche, no.84-85, mars-juin 1983.

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